Tomb Raider, ha, Tomb Raider… Une série que j’ai découvert avec le deuxième épisode sur PS1, que j’ai particulièrement affectionnée. Pour vous situer, j’ai aimé tous les épisodes de PS1, détesté la génération PS2. J’ai beaucoup aimé de nouveau la génération Legend/Anniversary/Underworld. Pour ce Tomb Raider de 4è génération, je suis parti avec beaucoup d’aprioris, en partie à cause de la presse jeux vidéo. Beaucoup n’ont pas aimé ce jeu : plus un Tomb Raider, trop action, pas assez d’exploration et d’énigmes, Boobs Raider, etc. Je me suis donc attelé à ce jeu, et du coup, que pense-je de ce jeu ?
Rapidement, après quelques minutes de jeu, la première réaction est « wow, c’est quand même joli ». Effectivement, c’est joli. Et fluide. Parfaitement optimisé pour le PC. Techniquement, c’est vraiment du bon boulot. Le gameplay est assez surprenant au départ. C’est un jeu à la troisième personne, mais vous ne contrôlerez votre Lara qu’avec la touche fléchée du haut, et la ferez pivoter avec la souris. Il est très rare d’avoir besoin d’appuyer sur les touches gauche et droite. C’est surprenant au départ, mais on s’y fait très vite, et on se rend compte que ce contrôle est beaucoup plus adapté pour le PC, que de finalement simuler un joystick avec nos touches. Du bon boulot, du début jusqu’à la fin.
La deuxième surprise, pour un Tomb Raider, est l’omniprésence des combats. Vous vous battrez comme des hommes, mais aussi des animaux sauvages, comme des loups. Vous pourrez tenter différentes approches, du bourrin à la manière discrète, bien plus efficace, rapide et simple. En partie à cause de l’IA ennemie, bête comme chou. Lors de phase « d’infiltration », il n’est pas rare qu’un ennemi à seulement deux mètres à côté, face à vous, ne vous voit pas. Vous pouvez courir derrière eux, faire du bruit (comme traverser un cours d’eau), l’ennemi ne vous entendra jamais. Vous vous approcherez de votre cible, appuierez sur F, réaliserez une QTE où il faudra appuyer à plusieurs reprises sur E, et l’ennemi sera toujours neutralisé. Tomb Raider n’est pas un jeu d’action, mais ici la difficulté est totalement absente. Il est très simple d’enchaîner un tir à la tête, mortel avec n’importe quelle arme. Les fusillades se résument donc à du tir au pigeon, sans grande immersion. Dommage. Mais l’intérêt du jeu se situe ailleurs. Il est regrettable cependant que ces phases soient si nombreuses, on aurait préféré plus d’énigmes.
Le jeu propose des tas de choses à découvrir, de trésors à trouver. Ils ne sont pas compliqués à localiser, une zone large est indiquée sur la carte. On sait ainsi où chercher et quoi. Cela peut paraître trop facile, mais c’est beaucoup moins frustrant de savoir où chercher. J’ai envie de prendre l’exemple de Tomb Raider Underworld. Aucun trésor n’était indiqué, et on finissait pas prendre une soluce pour trouver tous les trésors. Ici au moins on n’en a pas besoin. Personnellement, je préfère donc. De plus, tous les trésors sont récupérables à la fin du jeu. Aucun trésor ne se situe à un endroit scrypté du jeu, où vous ne pouvez revenir. Il n’y a rien de plus frustrant que de finir un jeu à 98% pour un trésor irrécupérable. Le jeu est vraiment calculé pour procurer un maximum de plaisir, sans trop de prises de tête. Les zones de jeu sont d’ailleurs découpées en section, et au sein de chaque section vous saurez clairement les objets/reliques à trouver, et leur nombre. Chaque zone dispose de feux de camps, servant de voyage rapide, pour revenir explorer des zones à 100%. Pratique. Attention cependant, bien que les trésors sont tous récupérables après la fin du jeu, les ennemis ne réapparaissent pas, eux. Pensez donc à faire vos succès « action » pendant le jeu (comme tuer X ennemis de telle manière…). Après, il sera trop tard, et il faudra refaire une nouvelle partie…
Il est cependant dommageable que les temples facultatifs, à la difficulté plus relevée, soit si peu nombreux (quelques uns seulement…), et surtout pas tous réalisables au moment où vous les rencontrerez (manque une pièce d’équipement la plupart du temps). On peut donc y revenir, mais il aurait été plus agréable qu’ils soient tous réalisables au moment où on les découvre. De plus la plupart sont vraiment court. Comptez 5 petites minutes par temple facultatif. Amateurs de gros casse-têtes, ou amateurs des énigmes de Tomb Raider Underworld, passez votre chemin. C’est vraiment regrettable pour des temples facultatifs, on aurait aimé de la difficulté.
Concernant l’histoire, elle est très simple mais parfaitement efficace pour nous tenir en haleine. Vous avez échoué sur une île, où à priori une divinité déchaîne les forces de la nature pour empêcher quiconque d’en sortir. Votre mission, évidemment, va être de faire la lumière sur tout cela, pour rentrer chez vous. La mise en scène est très travaillée, très cinématographique. C’est un parti pris intéressant, cependant gâché par le fait que notre Lara adorée en prenne vraiment trop plein la gueule. Des flèches, des barres en ferraille à travers le bide, des chutes de dizaines de mètres… Il lui arrive tous les malheurs du monde, et elle en ressort indemne à chaque fois. C’est dommage, car cela gâche l’immersion. Ça ne fait qu’énerver.