La société a fait cette annonce une semaine après celle des laboratoires Pfizer et BioNTech sur leur candidat vaccin « efficace à 90% » contre le Covid-19.
Source : Covid-19 : ce que l’on sait du vaccin de Moderna, efficace à 94,5% selon le laboratoire américain
Je me pose des questions vis à vis de ces vaccins.
Peu importe le laboratoire, ils ont tous le même fonctionnement : il s’agit d’ARN messager qui va pénétrer dans nos cellules pour les reprogrammer afin que nos cellules produisent ensuite elles-mêmes l’anticorps qui va lutter contre le virus.
C’est la première fois à ma connaissance qu’un vaccin se base sur de l’ARN messager, jusqu’à présent les vaccins était une forme inactive de la maladie (souvent la bactérie désactivée), qui ne peut pas infecter le corps, mais le corps lui lutte tout de même contre, et « apprend » la signature de cette bactérie et pourra lutter plus rapidement et efficacement quand la vraie maladie se présentera. En tout cas c’est comme ça que je l’ai appris à la fac.
Le Larousse a une définition similaire de vaccin :
Substance d’origine microbienne (microbes vivants atténués ou tués, substances solubles) qui, administrée à un individu ou à un animal, lui confère l’immunité à l’égard de l’infection déterminée par les microbes mêmes dont elle provient et parfois à l’égard d’autres infections.
Le wiktionnaire donne lui une définition différente :
Toute substance inoculée à un individu pour l’immuniser contre la maladie qui a produit cette substance (vaccin préventif) ou pour lutter contre la maladie (vaccin thérapeutique).
« immuniser contre la maladie qui a produit cette substance (vaccin) ».
Donc clairement leur « vaccin » ne rentre pas dans la définition du vaccin mais est pourtant présenté comme tel.
Je ne connais aucun autre exemple d’utilisation d’ARNm pour soigner une maladie « grand public », j’entends par là, utiliser de l’ARNm pour une maladie super rare quand on est entre la vie et la mort je me dis ok, mais là à cette grande échelle ? On parle de milliards de doses.
Je ne trouve pas que jouer avec l’ADN soit anodin. Je ne me sens pas en sécurité du fait que ce « vaccin » soit développé en environ un an quand la plupart des vaccins mettent environ 8 ans. Je ne pense pas qu’un groupe de test, aussi nombreux soit les individus, ne nous assure qu’aucun effet secondaire n’aura lieu d’ici quelques mois, années, quand notre ADN sera modifié. Est-ce que notre ADN est modifié définitivement ? Est-ce temporaire le temps que les ARNm soit « consommés » ?
Beaucoup de questions que les médias ne répondent pas, encore moins les services publics. Peut-être est-il trop tôt encore, je l’espère.
J’ai plus l’impression que c’est la course au premier qui développe le vaccin et touchera le jackpot, la santé passera après.
Bref, ça ne me rassure pas vraiment tout ça.
A ma connaissance l’ARN messager ne modifie pas l’ADN.
Il modifie uniquement les protéines produites par les cellules.
L’effet disparaît donc avec les cellules concernées.
L’ARNm (messager) est une molécule produite lors de la transcription de l’ADN. Il est le message d’un gène de l’ADN qui sera exporté hors du noyau afin d’être traduit en protéine.
Faire entrer de l’ADNm directement dans les cellule par vaccination est pas bête après tout, c’est le corps qui fabriquera lui-même la protéine d’intérêt qui « identifie » le virus, et notre corps, avec son système immunitaire fera la suite de manière classique, c’est-à-dire détecter la protéine et apprendre à la reconnaître pour mieux l’éliminer.
Le plus dur reste de faire entrer ce message dans les cellules.
Mais clairement, c’est récent et on n’a pas du tout de recul sur cette méthode.
D’après ce site de 2019 (https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2019/09/msc190192/msc190192.html) : « A ce jour, aucun vaccin à base d’ADN ou d’ARNm n’a entraîné une protection suffisante dans des essais cliniques de phase III chez l’homme. »
Je trouve que le dossier de Futura-Sciences est pas trop mal : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-fonctionne-vaccin-arn-84148/
Après, cette technique qui permet de produire des protéines directement dans les cellules que l’on ne fabrique pas de base, pourrait être bénéfique pour d’autres approches comme la lutte contre certains cancers, etc. Mais clairement, on n’a pas assez de recul encore je pense.