La bataille entre Apple et le FBI autour de la protection des données offerte par l’iPhone a pris une nouvelle ampleur cette semaine. Alors que les deux parties s’affrontaient jusqu’à maintenant par déclarations interposées, le 16 février le FBI a obtenu d’un tribunal qu’Apple ait l’obligation de lui apporter son aide pour accéder au contenu d’un iPhone.
Mine de rien, c’est vachement tendu comme situation pour Apple. Maintenant qu’ils ont fait une lettre ouverte, qu’on en parle dans tous les médias, absolument tout le monde va être au courant de cette histoire.
Dans les clients Apple, il y a certes les gens concernés par leur vie privée, mais aussi une part sûrement plus importante de gens qui n’en ont pas conscience, et ont un iPhone « comme ça ». Mais aujourd’hui ces deux cas de figure vont être concernés par ces problématiques de vie privée.
Donc si Apple gagne, c’est à dire qu’ils ne feront pas de porte dérobée, c’est une super pub pour eux. Mais si l’état américain les force réellement à faire cette porte dérobée, tout le monde va être au courant que l’iPhone n’est finalement pas sûr. Sacrée mauvaise pub.
Et donc là, avec leur lettre ouverte, c’est quitte ou double.
J’ai hâte de savoir comment tout cela va se terminer.
Je vois bien un jour Apple quitter le territoire américain mine de rien, sachant que son trésor de guerre de 212 milliards de dollars ne peut pas être rapatrié sur le territoire US (car taxé à hauteur de 35%).
Ça a quand même le don de m’agacer qu’on fasse toujours passer le chiffrement comme un problème. En particulier qu’on le lie au terrorisme. Il y a toujours eu des fusillades, bien avant les téléphones chiffrés. Je n’ai plus la source, mais de mémoire c’est environ 500 000 morts par arme à feu aux USA depuis 2001, contre 3400 sur la même période par le terrorisme (dont 2900 un fameux 11 septembre). Le problème c’est l’arme à feu, pas le téléphone.
Sinon interdisons tous les couteaux : ça a le potentiel de faire du mal. On confond toujours l’utilisation qui peut être faite d’un outil avec l’outil en lui-même. Une arme à feu, ça n’a qu’une seule utilisation : celle de tuer. Interdisons les armes. Et en France on n’est pas forcément mieux loti : faut voir les arcs de compet’ qu’on trouve dans n’importe quel Decathlon en libre service. Je ne sais pas si vous avez déjà tiré à l’arc, mais c’est extrêmement simple et intuitif, et très puissant. Ça peut tuer très très facilement.
Ne vous y trompez pas : si l’état s’en prend à l’informatique chiffré, c’est uniquement pour son propre contrôle, pas pour lutter contre le terrorisme ou autre connerie. Le terroriste aura toujours à sa disposition un outil peu connu de chiffrement, voire qu’il aura créé lui-même.
Cette histoire avec Apple va plus loin qu’on pourrait le penser. Si Apple échoue, avec sa force de frappe et son argent, personne ne pourra lutter contre ces principes, et une page va se tourner. J’ai malheureusement peu d’espoir, mais une bonne surprise n’est heureusement pas à exclure.
Le chiffrement pose quand même des questions réelles.
En démocratie, on décide de règles de société d’une manière qu’on estime la plus juste possible. Le chiffrement permet de ne pas suivre ces règles sans rien risquer (si on risque quelque chose, c’est que le chiffrement en soi est lui-même inutile).
Par exemple, je pense que beaucoup de gens qui sont a priori pour le chiffrement sont eux-même contre le trafic d’influence, la fraude fiscale ou d’autres malversations du même type. Avec le chiffrement, ces actes seront impossibles à repérer et à condamner. Le chiffrement va fortement profiter à ceux qui ont le pouvoir, pour contourner les règles qui les empêchent d’abuser de ce pouvoir.
Cela dit, donner la possibilité à l’État d’espionner en douce n’est évidemment pas une solution. Mais de là à dire que comme il y avait des crimes avant, un outil ne change rien à la situation, c’est faux.
On pourrait dire la même chose dans tout plein de sens:
avant, le chiffrement n’était pas interdit et ça n’a pas empêcher l’État d’espionner, donc, interdire le chiffrement ne changera rien.
avant, le chiffrement n’existait pas, et ça n’a pas empêcher les contestataires de se faire entendre et de faire changer les choses, donc, interdire le chiffrement n’est pas un problème.
…
Bonjour, il fut un temps où tous les hommes politique avaient un BlackBerry car on m’avait dit, suite à mes questions, que les mobiles BlackBerry étaient difficiles à craquer. Et quelques mois après, ces hommes politique avaient tous un iPhone. J’ai même constaté cela aux informations en France, en regardant bien les vidéos, cela se voyait bien. C’est sur que l’iPhone est très difficile à craquer… si quelqu’un avait une réponse ou une réflexion à me faire ?… Merci !
Et si…
Moi j’ai une hypothèse mais je n’avoue basé sur rien à part les modèles de propagande que nous subissons.
Apple dit ne pas mettre de Backdoor, Apple vend plus.
Le FBI dit qu’il le faut contre toutes sortes de menaces.
Déjà, cela donne une impression de démocratie. Un monde ou on peut dire non au gouvernement.
La ou les 4 acteurs gagnent (le FBI, Apple, et apparemment Facebook et Twitter qui se joigne à Apple).
Si on marque l’ampleur de la médiatisation de tout cela par nos médias dominants, alors on peut se dire que si on en parle moins après par faux hazard, la guerre d’apple pour la liberté restera dans les mémoires des clients.
Si un backdoor est intégré par la suite et que aucun média dominant ne s’empare du sujet, seul des sites traités de conspirationnistes et donc déligitimisés en parleront.
Les gens se croiront en sécurité, et le FBI aura plus de chance que des dits criminel ait un Iphone parce qu’ils se croyait aussi en sécurité. ( Bon ne parlons pas des citoyens en cas de grosse dérives du contrôle des masses ).
L’empire de la fausse démocratie gagne en crédibilité, apple et les autres grands aussi.
Regardons la suite des évenements pour voir mais j’ai trouvé cette possibilité intéressante.
Voila en espérant ne pas passer pour un misérabiliste parano et par curiosité des réactions que mon hypothèse entraîne car je le répète c’est une hypothèse qui m’est apparu un peu comme ça en lisant un livre parlant du système de média américain, et si on suit un peut tout ça, ce genre de supercherie rentre dans les techniques standards du pouvoir.
Salutations.